Pendant notre premier cours du soir, une femme très gentille est venue discuter avec moi et a fini par me demander si j’étais mariée ou si je fréquentais quelqu’un. Je lui ai franchement répondu que je venais de mettre un terme à la pire relation qu’on puisse imaginer. Elle a rigolé et m’a demandé : « Un de vos parents était-il alcoolique? » Je suis restée sans voix – ce qui était rare pour moi! – avant de parvenir à lui répondre : « Comment le savez-vous? »
Elle m’a demandé si je voulais l’accompagner à une réunion Al-Anon pour les enfants adultes d’alcooliques. En toute logique, je ne pouvais pas relier mes problèmes relationnels avec la consommation d’alcool de mon père – sachant que cela faisait déjà quinze ans qu’il était décédé –, mais comme je demeurais curieuse, j’ai accepté.
Au cours de la réunion, comme je voulais savoir si j’étais qualifiée pour faire partie du groupe, j’ai lu la liste des questions du feuillet Êtes-vous préoccupé par la consommation d’alcool d’une autre personne? qui se trouvait dans l’étui pour les nouveaux venus. J’ai été surprise de voir que j’avais répondu « oui » à toutes les questions. Assise à ma première réunion Al-Anon, j’avais le sentiment qu’on m’attendait… C’était un sentiment étrange!
Ma vie sociale n’était pas très active et je n’étais pas une adepte des « clubs », mais mon expérience avec les enfants adultes d’alcooliques et les autres groupes Al-Anon s’est non seulement avérée positive, mais elle a aussi provoqué en moi une série de révélations.
Par Linda H., New York