Ma mère m’a offert le plus beau cadeau qui soit : Alateen
Ma mère m’a sauvé la vie. Elle m’a sauvé la vie parce qu’elle a eu le courage de sauver la sienne. J’ai grandi dans un foyer où la maladie de l’alcoolisme était galopante. Mes parents étaient très malades. Je crois qu’une voisine a reconnu les symptômes et a suggéré à ma mère d’aller à Al‑Anon. Je ne sais pas si elle y est allée immédiatement, mais elle y est allée, et elle y est allée souvent.
Notre foyer était le parfait exemple d’une situation qui a dû empirer avant de s’améliorer. La situation était vraiment mauvaise, mais ma mère n’a pas cessé d’aller aux réunions. Cela me mettait en colère, car je ne comprenais pas comment elle pouvait nous laisser seuls.
Ma mère savait que si elle ne prenait pas soin d’elle‑même, elle ne pourrait pas prendre soin de quelqu’un d’autre. J’étais une adolescente et je ne comprenais pas, mais aujourd’hui, je comprends.
À l’époque, des membres du groupe de ma mère venaient souvent à la maison. Je ne les aimais pas, mais, au moins, elle avait des amis. Je ne me rappelle pas que ma mère ait jamais vraiment eu d’amis ou invité des gens à la maison. L’alcoolisme est une maladie qui engendre l’isolement. Ma mère m’a amené à une réunion Alateen. J’ignore pourquoi je l’ai écoutée, mais c’est ce que j’ai fait, et je suis allée aux réunions Alateen.
Ma mère m’a sauvé la vie parce qu’elle a sauvé la sienne en demandant l’aide dont elle avait besoin à Al‑Anon. Elle me manque chaque jour ; elle m’a donné le plus beau des cadeaux qui soit et contre toutes attentes, elle a emmené le rétablissement dans notre foyer.
Katie S., Ohio